jeudi 4 octobre 2012

Bérénice.

Sa chevelure.

Sa toilette.
Son rêve.
























Il y a cette fille en terrasse d'un café.
J'aperçois 40 % de ses yeux, l'impression qu'ils sont superbes, j'en veux 100 %. Total lust.
Je fais ce truc xxx rarissime, en passant devant la terrasse je la regarde fixement avec cette incantation interne « montre tes yeux ».
Elle détache ses yeux du type avec qui elle parle, me regarde, je ne lâche pas, et elle ne lâche pas non plus. Ses yeux sont complètement déments de beauté.
Du 300 %.

Le meilleur travelling de la journée.

Il y a ce banquier qui me reçoit dans son bureau.
Il est évidemment nerveux face à moi.
Il s'excuse du bazar sur son bureau, il justifie dans un ricanement « c'est parce que je dois tout ranger cette semaine, je pars à la retraite la semaine d'après ». Je m'en fous, tais-toi. Son bureau est tellement sordide d'aseptisation préfabriquée, de no-life équipé, carrelage-faux-plafonds, que les quelques piles de feuilles sur la table semblent une sculpture salvatrice.
J'ai toujours détesté ce banquier. Je le regarde toujours en gros plan. Ses cravates et chemises Carrefour. Sa moustache de keuf qui s'étale dans un ensemble mal rasé pas chic. Sa coupe de cheveux facile dont j'observe toujours les épis en me disant que ce sont ceux d'un type affalé dans le canapé à mater de mauvais pornos après le taf.
Aujourd'hui il respire mal, plus mal que moi, c'est déroutant. On dirait qu'il suinte des bronchioles en inspirant, ça siffle sournoisement. Et puis il a un mal fou à marcher du côté droit, je suppute une sciatique (mauvais canapé) ou un rein défectueux (bière avec du KFC).
Il met un temps fou à taper à l'index les quelques données que je lui ai transmis pour un virement bancaire au Royaume-Uni. Ses ongles sont presque sales, ce qui fait me demander quand est-ce qu'il a décidé d'être banquier. Son bureau n'a pas de fenêtre, a-t-il déjà pensé à se pendre après le passage de la femme de ménage ?

*

En regardant les feuilles de arbres vibrer au vent je me suis dit que peut-être leur véritable utilité est de masser le vent. Nous pensons toujours que c'est le vent qui agit sur les feuilles, jamais l'inverse.
Avoir eu envie du Luxembourg avec les feuilles qui tombent.

*

Je ne fume semblerait-il « vraiment plus ». C'est aussi facile de reprendre que d'arrêter.
J'attends de guérir des poumons pour me remettre au sport. 

On s'en fout (tais-toi) mais ce sont des inscriptions performatives. Sortes d'épitaphes de survie.


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