mercredi 19 octobre 2011

Tout petit.

Je vis tout petit.

Je me suis dit ça ce soir en rentrant du village par la mer.

Je vis tout petit, je pourrais vivre ici.
Un toît, un lit (à peine un bureau), une boîte aux lettres, un primeur dans le village, Internet et de l'élec. C'est tout, c'est absolument tout.
Tout petit.

J'aimerais vivre ici,
petit devant l'océan.

lundi 17 octobre 2011

À la recherche de la lumière. (Wittgenstein, la molécule du transparent.)

Je viens de terminer la semaine dernière du travail pour une commande pro, je réserve maintenant cette semaine à du travail en autodidaxie ; l'un alimentant toujours l'autre, le travail quel qu'il soit m'étant indispensable pour vivre déjà avec moi-même.

"The Blue and Brown Books" de Wittgenstein, plus exactement l'introduction de Rush Rhees. Et rien que cette courte introduction, je me suis envolé des dizaines de fois au-delà du livre (ou bien exactement à l'intérieur du livre).

Une étincelle dans une phrase de Rhees (dont d'ailleurs je ne sais plus de mémoire ou de traduction - idem ? - si Rhees ou Wittgenstein a exactement formulé cela). L'idée par laquelle un problème détient en lui-même la lumière de sa ou ses solution/s. Quelque chose auquel je n'avais jamais pensé : plutôt que de réfléchir à un problème autant que de chercher à le contourner, eh bien regarder, observer quelle lumière peut sortir, émerger du problème. Et là encore il est peut-être question de patience, de laisser faire les choses par elles-mêmes. Je ne conçois pas pour autant un « laisser-faire délaissé », d'une posture d'irresponsabilité, d'insouciance ; je pense à du laisser-faire en présence, un « être là », à côté, entre liberté et disponibilité.
Serait-ce : faire confiance à un problème ? Ce serait peut-être beaucoup dire... Mais alors faire confiance à sa propre disposition aux problèmes, cette disposition pouvant être de laisser de la lumière filtrer entre soi et un problème.

Il y a eu pas mal d'autres étincelles à l'ouverture des "Blue and Brown Books", notamment la notion de « meaning-blind » à partir de tous les questionnements brillants de Wittgenstein sur ce que dit vraiment le langage. 
J'ai lu à peine quelques pages que j'ai dû m'arrêter, Wittgenstein est de toute évidence un fin cavalier dans mon cortex. Ou bien un télékinésiste des enclumes du sens commun.

mercredi 12 octobre 2011