je n'écris plus
je n'ycrois plus
Si tant est qu'elle dit en substance « tu vas trop loin »,
j'aimerais lui répondre : aussi loin que tu l'es.
(L'absence est le tendon de la distance.)
Je purgepurgepurge purge tous les poncifs possibles. En se mettant à jeun d'espérances quant à la réception cartilagineuse des pirouettes humaines. Si tu savais comme j'ai perdu les os, il a fallu se démanteler pour moins vibrer.
Personne ne le sait véhémant. Je passe juste pour un peu fade, un peu néant. Ça s'accommode à l'air du temps de la plèvre qui collapse.
Je bouffe la terre, Izlé. J'essaie de garder la bouche bien pleine pour que le silence paraisse rempli, et que j'assourdisse ma connerie. Du terrassement entre les lèvres.
Je ne cultive pas d'illusions, il y a juste un monastère d'incompréhensions, qui héberge chaque tentative d'aller vers d'autres terres. Comme une religion sableuse. On fait du verre avec du sable, on consacre la lumière avec le verre.
Et de l'eau.
Et de la terre.
Boris Nordmann, "SéparationTéléphonique",
peut-être 2011
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