samedi 20 octobre 2012

Ta gueule Denise.

Paris 13.
Depuis la fenêtre je vois le haut des arbres du parc et le ciel. On n'est pas habitué à se figurer des pigeons atterrir à la cime des arbres, et pourtant.


Il pleut, évidemment. 
J'entends chaque goutte, évidemment.

Le stress passe au travers de la chimie des cachetons, et je déteste me retrouver. J'entends tous les avis possibles sur les médocs neuro/anxio/truc, je m'en fous. Je m'en tape profond.
Hier pendant la faille chimique mon cerveau se remet en mode photo surexcité, l'architecture est géniale, sauf que ma tronche redevient survoltée à calculer toute l'archi, dés/aligner les axes, être en sueur de 'plaisir' à zoomer des façades, étudier à toute allure teintes, grains, matériaux, scanner la géométrie du ciel qui s'y adjoint, l'envie de secouer mes doigts... Je dois rejoindre C. au resto, je ne suis pas spécialement en avance et pourtant ça recommence, je ne peux plus calmer mes attirances visuelles, je ne parviens plus à ralentir mon poul d'être stupidement excité, je stoppe mes pas en étant brusquement happé par un de ces putain de détails insignifiants, puis un autre, un autre, un autre. 
Je le réalise, conscient et triste.
Je m'interdis de sortir l'appareil photo. Je pense aux techniques de Mathieu, suis juste tellement crevé de l'auto-contrôle. Je me force à ne regarder que le sol durant la fin du parcours... Les lumières urbaines dans les flaques sont démentes. Ta gueule.


Quelqu'une m'a ému cette semaine, cherchant - ou ressentant ? - à comprendre comment je perçois le monde, « est-ce que ça ressemble au bouquet final d’un feu d'artifice, tu sais quand on est juste en dessous et qu'on en prend plein les yeux et que ça nous dépasse ? », yep, et puis aussi après on voit les fumées des artifices, discrètes mais aussi saisissantes, hypnotiques. Inutiles.


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