lundi 9 mai 2011

Responsabilité. (Technéthique.)

Aujourd'hui sous la douche - pourquoi pas - je me suis demandé ce qui valait mieux : ne jamais se mentir ou ne jamais rien se promettre.
Je n'ai pas encore trouvé de réponse/s.

Par contre, dans les bouquins que j'ai emmenés, il y a le passage (simple) ci-dessous lu tout à l'heure au lunch qui me renvoie notamment à la notion de responsabilité, et la confusion qui peut en découler/onduler.
Notion qui m'est très chère. Plus qu'une éthique de vie chez moi, une sorte de technique sensible de vie.


« Toutes les parties du monde sont tellement liées entre elles, qu'il ne peut s'y produire aucun changement qui n'ait, pour ainsi dire, son retentissement dans l'univers tout entier. La chute d'un arbre, par exemple, sera ressentie par toutes les particules de matière dont se compose le monde, sans exception aucune ; distinctement par celles qui sont voisines du lieu où l'arbre est tombé, confusément par les autres, et de plus en plus confusément, à mesure que l'on s'éloigne de ce lieu. Mais, si faible que soit le contre-coup, il s'étendra jusqu'aux parties les plus reculées non seulement de la terre, mais du monde entier, à cause, dit Leibniz, « de la connexion de la matière dans le plein ». En effet, comme il n'y a pas de vide entre les choses, il est impossible d'assigner un point où l'ébranlement devra cesser de se propager. Il n'est donc pas de molécule de matière, si petite qu'on la suppose, qui à chaque instant ne ressente, c'est-à-dire, suivant Leibniz, n'exprime, plus ou moins distinctement, la totalité des changements survenus dans l'univers. »


Introduction par Henri Lachelier
à "La Monadologie" de Leibniz,
très belle édition de 1905 (Hachette).

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