dimanche 4 avril 2010

du soleil liquide

Anecdotique.

Hier des heures dans l'eau. Ou peut-être même plus des heures car il ne s'agit plus de la terre, du sol, mais d'un autre élément, un autre temps à l'intérieur et à l'extérieur de mon corps. Moment superbe, absolument doux & puissant (encore une fois ce mot en moi, qui revient souvent dernièrement : « profusion ».).

Je sors nettement plus tard de la piscine que ce que j'avais planifié. [D'ailleurs il faudrait que je comprenne un jour pourquoi je planifie tant alors qu'au final je ne parviens jamais à suiv
re les structures temporelles, je les déborde toujours, elles m'échappent.] Après la piscine j'avais prévu d'aller faire des courses en vue de Bro qui rentrait en début de nuit de plusieurs mois en Palestine. Faire les courses est rarement une corvée pour moi : je suis fasciné des objets sur les étalages, quels qu'ils soient, je peux passer un temps infini dans chaque rayon à tout regarder (les formes, les couleurs, les mots, les assemblages). Du coup je préfère nettement faire les courses seul, car généralement si je suis avec un-e proche je suis angoissé de devoir survoler les objets sans prendre le temps de les comprendre, et j'insupporte l'autre. Un supermarché pour moi c'est un peu comme un musée de quartier, je n'arrive pas à « lister » ce que je veux voir, j'ai besoin de tout voir.
Donc : je veux faire les courses pour l'arrivée de Bro. J'adore aussi faire les courses pour quelqu'un-e, lui prendre des produits qui lui font du bien ; pour ça, j'aime vivre à deux. Objectif : lui préparer le lendemain matin un petit déjeuner royal, du soleil sur plateau. Alors je m'amuse à choisir des produits pour lui composer du soleil. Élément indispensable : du miel.


Premier loupé : Bro se réveille avant moi, je n'ai donc pas eu le temps de lui déposer le plateau à côté de son lit. Je m'en veux.

Deuxième joyeux loupé. Le son que j'entends depuis la cuisine, puis Bro qui me crie « ohhh, j'ai fait une bêtise... je peux prendre ton appareil photo ? »... Voici :




Je rigole.

Et puis je n'ose pas lui dire que le bruit du verre qui se casse m'a toujours enchanté, un son d'étoiles (ce qui fait que j'adore aller vider le verre dans les bennes) [I'm a perfect domestic partner, indeed.], et qu'une f
laque de miel me fascine littéralement. Comme du soleil liquide.

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