Une pote : « ce que j'aime bien avec ce couple d'amies c'est qu'elles ne font pas trop gouines, t'vois... »
moi : «......... Mmhmmouais. »
pote : « Bah oui, pas trop gouines, tu vois bien. »
Mes nerfs sont devenus supersoniques d'une forme répétitive de dégoût presque banal version éclats de bouteilles de bière sur les trottoirs du dimanche matin, c'est-à-dire que généralement j'évite les morceaux tranchants plutôt que de me rouler presque irrésistiblement dedans... Concrètement : je ferme ma gueule, super las (& lâche).
Alors que j'aurais pu lui répondre : « Non je ne vois pas. Enfin si de ton point de vue : elles feraient presque hétéros, hein... Elles sont propres pour toi, quoi. D'ailleurs moi ça va, je fais correctement pédé-pas-trop-pédé, je n'entache pas ta sécurité normo-sexuelle ? »
Et ainsi de suite.
Ou comment les potes/connaissances hétéros prétendent toujours ne surtout pas être homophobes. Pas trop homophobes. [Existe aussi en : pas trop validistes. Et ça fait mal, bordel.]
Du coup en lisant cette chronique de Despentes j'ai eu quelques nerfs qui ont souri en se détendant, non pas que ce soit fun mais, si allez, c'était quand même fun
- et rare en français - à lire :
http://www.tetu.com/actualites/france/virginie-despentes-repond-a-lionel-jospin-et-aux-anti-mariage-pour-tous-22503/30 .
(Je ne suis pas vraiment fan publiquement de Despentes mais sa/son partenaire a été une des proches les plus importantes xxx de ma vie intellectuelle et intime, alors y'a de bonnes énergies quoi qu'il en soit là-dedans selon moi.)
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Photographier du brouillard.
Photographier du brouillard.
Photographier du brouillard.
(Pâmoison d'une phrase des Becher.)
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Mon chat est un chien de garde.
Aujourd'hui j'ai tilté qu'il est accro de luminothérapie : dans ma pièce il se met face aux réverbérations du soleil sur le mur, il place son visage progressivement suivant le déplacement de chaque zone ensoleillée.
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Ma boss à la maison de retraite m'est tombée dessus la semaine dernière : je bosse bien, ils-elles ont lu mes synthèses de travail et sont impressionné-e-s de la qualité du travail, bla-bla-bla.
Suis étonné qu'ils/elles soient étonné-e-s, parce que je ne vois pas quoi faire d'autre qu'un travail de qualité vu que mon boulot est envers des êtres humains. Et de chouettes êtres humains, même les plus relous (le vieux chasseur raciste qui fait sa fixette sur les femmes voilées) je les kiffe. Parce que ces « résident-e-s » sont désabusé-e-s, effronté-e-s, n'élaborent pas des châteaux d'hypocrisie, ils-elles parlent cash, sont barjos autant que doux, immodéré-e-s autant qu'attentionné-e-s.
Pour quelqu'un-e recherchant professionnellement une carrière ce doit être mortellement décevant, mais peut-être que pour quelqu'un recherchant la vie partout eh bien cette succursale psychiatrique est une grande valse de nuages futés.
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