Les artères des émotions
en scoubidou, tentatives de lubrifier le barbelé. Ai mal au guidon, tsé. Son sourire dans la pomme
d'Adam, et son dédain en rotule ; j'oublie l'humain comme on apprend les tables de multiplication. Chaque minute ganglionnaire est
difficilement supportable, essayer de déglutir les bourrasques
d'écume depuis la vitre du bus. L'air de rien, une pédérastie mal
placée et quelques érections en poche. Ai toutefois vomi mon estime cent fois
pour tenter de ne plus être nutritif à quiconque. Tuer les gamineries du passé
pour immortaliser quelques vieillesses, faire ricocher les prières
d'avortons chanceux sur la surface du lac profond.
Echec à chaque réussite.
Ai tenté d'étrangler mon
propre Golem, mais dans la sueur de la lutte ai fini par lécher sa
glaise. Puis ai morvé un nuage, sale gosse rachitrique. Bouffé
un sandwich de parking pensant pouvoir garer mes viscères
fiévreuses, créneau d'amnésie pour oublier ses deux îles. Supination dans ta gueule, chéries. J'irai cloper des
néons en remplissant quelques post-it d'un scénar de ton corps sous
l'eau.
Sais-tu reconnaître des muscles souriants ? Crois-tu que la raie des culs et les lèvres de la bouche soient les dernières frontières existantes ? Pourquoi apprend-on à nager et pas à se noyer ? Cela dit Anaïs Nin était hipster, n'est-ce pas ?
Le président cette nuit aura quoi qu'il en soit les dents blanches.
~
Et demain un bâteau,
et demain une île.
Atlantique, parce qu'on est toujours fauché.
Ne sais plus depuis combien d'hivers je me pose insulaire, un réflexe plus qu'une envie là. Comme en aveugle (pupilles grises), avancer par habitudes, l'océan, immerge/enivre-ou-crève. Petit morceau de terre flottant, petit coeur bercé d'eau salée.
Citadin serait le bal costumé, marin serait la vérité discrète (sauvage & douce).
Tout ce que je sais c'est que, bordel, je manque d'air. J'inspire fort dans la rue, je regarde le ciel, mais rien, plus rien n'entre dans le poitrail.
Cute little dead soul go swimming.
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