Je suis resté halluciné devant ce bol vide je ne sais combien de temps.
Je n'emmerdais personne, même pas le bol (j'espère), si ce n'est l'envie de lui susurrer « qu'est-ce que t'es beau ». Toutefois j'essaie de me retenir de parler aux objets.
Juste ce bol sur la table dehors, son bleu un peu écaillé, le vernis lumineux, et son vide qui propulsait de l'espace. Ne surtout pas le remplir.
J'ai regardé, regardé, avec véritablement la tête qui s'est mise à tourner par absence de perspectives et affluence de beauté inconnue.
Juste ce bol sur la table dehors, son bleu un peu écaillé, le vernis lumineux, et son vide qui propulsait de l'espace. Ne surtout pas le remplir.
J'ai regardé, regardé, avec véritablement la tête qui s'est mise à tourner par absence de perspectives et affluence de beauté inconnue.
Mais je suis resté encore plus émerveillé samedi devant la page [gauche] d'une photo d'Ali Bosworth. C'est ce que j'ai retenu de plus beau du week-end.
Le métal et le bois.
Le métal rectiligne et le bois curviligne.
Le tuteur artificiel et le poids naturel.
Prothèse botanique. (Et qu'est-ce que l'univers prosthétique est passionnant.)
De la teneur et de la pesanteur.
Et cette mousse, presque dégueulasse, absolument inutile, mais d'une douceur démente. Je ne sais même pas expliquer comment ce morceau de mousse m'émeut. Il ne sert à rien, sa fonction est quasi absurde, mais son intention est infiniment essentielle.
Absolument cute = définitivement vital.
J'ai regardé et regardé cette photo tout le week-end, l'histoire qu'elle raconte est circulaire, universelle, et j'aimerais douce à quiconque°.
J'ai réfléchi à ce truc niais car galvaudé : il est tellement facile d'être beau/belle physiquement, fonctionnellement, « bienséament »... il est tellement rare d'être beau/belle jusqu'à l'âme, là où ça ne se voit jamais au premier ni au deuxième abord (il faut toujours un troisième abord, toujours).
Jusqu'à l'âme : être artisanalement beau. Se fabriquer du beau aussi simple que pointilleux, aussi magique que réaliste, et pouvoir le fluidifier dans le sang/sens de °quiconque.
Peut-être que - presque - tout le monde essaie d'être beau/belle, s'agencer à l'être, plutôt que de se laisser l'être, d'accepter de le vivre. Je ne sais pas trop comment dire. Je crois juste que c'est un autre ruisseau de pensée en moi à voir tellement de gens chercher\/\chercher/\/chercher plus ou moins désespérément leur beau qui existe pourtant déjà en elleux et/ou juste autour d'elleux.
... Mais bon je ne suis pas Yoda (bien que nos physionomies...), je n'ai aucune prédestination à triturer la métaphysique des culs planétaires, et je suis sérieux claqué de réfléchir à ce que foutent les autres de leurs vies ; ça m'ennuie comme si j'étais tout seul sur un terrain de basket, en chaussettes trouées et sans un ballon.
Et c'est en cela que ce blog est un gros foutage de gueule donnant l'impression à des inconnu-e-s que je suis un être séraphique qui a un orgasme contemplatif à mater un panneau de basket avec son panier de décroché. Bah non, le Charles il a besoin de taper et lancer la baballe dans sa vie, voyez, genre du bitume, du dribble et de la sueur. Et à force qu'on le considère comme un fairy-boï il a envie de se dunker la gueule dans l'arceau.
Il y a quoi qu'il en soit toujours des balades.
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