samedi 28 avril 2012

"Recherche élémentaire d'une géométrie affective" (Nikolas Fouré)

Tout ne se poursuit pas et Rien recommence.
Rien est une 2D, je me réveille et me couche à Flatland.
Est-ce moi qui ai posé les pièges de cette propre existence ? Nourrisson j'aurais donc balisé quelques attrape-coeurs pour me faire mordre dans 15 ans, 20 ans, 30 ans... Petit pervers de bébé.
Je suis croqué et je ne sais comment ranger les lambeaux, j'essaie de les ranger proprement (je porte des ceintures aux pantalons, vegan, pour éviter chair contre chair). 

La CoPilot me demande pourquoi je ne pleure pas, la prof de yoga aussi, je n'ose leur expliquer que c'est un risque d'électrocution avec mon cerveau, et surtout qu'est-ce que j'en ai marre de cette question... Pourquoi ne pas plutôt fouiller le moindre sou~rire ?! Je suis volontaire à vivre, enroll me.

Hier soir j'ai appuyé sur le bouton du ressenti spontané, celui qui galope dans le sang et qu'il faut attraper au lasso : abus. Sentiment d'avoir été à répétition abusé.
Ce qui me ferait jouer la simple victime, petite fleur diaphane mais vénéneuse ? Non. (Les poisons embrassés, je donnerais tout pour me les extraire, je nettoie jour & nuit cela.) Je ne joue pas, je ne supporte pas les rôles. Hormis celui du chevalier. Mais j'oublierais de mettre le coeur en armure, l'humanité n'avance apparemment que blindée, chaque émotion serait un ennemi... J'en deviens toujours l'ennemi à rabattre (discrètement).

Oh god, je ne comprends tellement rien. « Vous avez une impressionnante capacité d'analyse », fuck you, tout ce qui m'est amené à analyser sont des spectres de vie, des fuites en arrière et des bousculades en avant. 
D'analyste je ne suis que le gigolo des reines & rois, je lèche les plaies secrètes, je reçois quelques confessions sur mon extraordinarité troublante mais somme toute invivable, puis je suis mathématiquement congédié de retourner à mon bureau d'analyste, du jour au lendemain d'un lendemain qui n'en a jamais été un. Quelques insultes suivront pour signifier le non-retour. Rien recommence.

Il faut que je retrouve la cartographie des attrape-coeurs agencés que j'ai dû tracer dans le sable lorsque j'étais ce bébé probablement maniaque d'amour. 

Je suis paumé d'avancer vers quiconque tant tout me fait craindre les lèvres en mâchoire d'acier. 

*

Je n'ai aucune parallèle, ma géométrie s'écroule à mesure que les lignes de fuites décident de ne plus soutenir quelques rêves. 
Une parallèle permet de partager de l'air, l'air donne lieu à l'espace, l'espace d'où l'on peut se regarder. 
Géométrie cotte-de-maillée, à '''l'air''' du temps.










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