MChat est un Phénix à poils argentés, un caïd de l'improbable. La vie ne s'arrêtera jamais (tu m'entends), on peut bien lâcher quelques organes, on sait en faire renaître d'autres avec une joie pudique.
Les jours se paillettent des séances de magnétisme que la nouvelle voisine vient donner les soirs après son travail à MChat. D'une humilité rassurante elle pose ses mains sur le crâne et le ventre du Minus qui ne bouge plus, je ne bouge plus, elle ne bouge plus, le silence opère. La voisine repart sans attendre du merci, les gens silencieux ont assez de douceur en eux pour n'attendre rien d'autre que vivre.
Que vivre soit contagieux.
Que tu m'inocules, que je l'inocule.
Mchat se remet à ronfler en plein accordéon sonore, ça émoustille ; tout se remet à aller très bien là-dedans, là-dehors il va faire soleil. Très bien merci. Le véto dit écarquillé « incroyable... », je dis que tout est à croire. Et à croître.
La vérité est qu'à 16:10 j'ai envie d'endives, que je bois de la tisane de tilleul pour l'ivresse de sa couleur, que je tenais vraiment à ce que le coiffeur me dise combien de fois il s'était malencontreusement coupé les doigts (réponse évasive).
Que surtout je n'écris pas 3 % des parchemins rédigés sous mes paupières {continuellement battement/battement}, mes canaux limbiques sont obstrués par un quotidien périlleux qui rabâche sa même médiocrité : candidatures, bavures, entretiens, chrétiens, recrutements, assainissements, formations, compressions, licenciements, anéantissements, démissions, contorsions, budget, bidet... Je nage en plein burn-out, d'une discrétion proche de la cryogénie.
En étant employeur d'équipes d'assistant-e-s de vie je n'aurais jamais pensé à ce point pouvoir observer toutes les facettes de l'ego grignotant des gens appelés « postulants ». Je compte sur les doigts d'une main d'un axolotl les personnes équilibrées ne venant pas postuler pour leur thérapie (l'attente du contre-don et/ou de la rencontre du 3e type, mille fois plus pressantes que le salaire) mais pour mettre en oeuvre de l'autonomie. Alors une grosse overdose au bout de +10 ans de toutes ces personnes qui viennent allègrement pisser dans ma vie. J'ai toujours ironisé qu'en France un-e handi-e est une sorte de pupille de la Nation vu l'assimilation institutionnelle, à vrai dire c'est bien plus une pupille de la défécation. Je veux dire : soit c'est la taule des institutions sans queues ni têtes (...), soit c'est se démerder à domicile avec une enveloppe budgétaire mensuelle à la limite de la légalité/juridiction du travail à devoir survivre en employant (précision : en étant gratuitement DRH et formateur pour les Conseils Généraux) des personnes qui... allez, au plus récent, dixit la candidature d'il y a quelques heures : « j'ai beaucoup le contact auprès de personne qui ont besoin » [il ne faut même plus considérer l'orthographe hein].
Moi j'ai beaucoup épuisé du contact auprès de personne atrophiées de le néocortex. Vouloir argent oui légitime, vouloir façonner ma vie en humanitaire de miroir ah ça caca.
Heureusement toutefois que pendant ce temps...
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Wow. Mini est un Maxiwarrior. Trop trop soulagé et content pour lui, pour toi. (et pour moi un peu aussi, égoïstement, parce que bon ça m'aurait rendu triste qu'il parte au paradis des chats)
RépondreSupprimerTu as déjà pensé à mettre en place une sorte de pré-sélection pour les ADV ? Quelqu'un connaissant bien tes attentes, qui pourrait se charger de faire un premier tri dans les candidatures reçues ? ça t'épargnerait déjà un bon tiers (sinon plus) de déprime inutile... Et surtout : du temps.
Tu crois que c'est réalisable ?