jeudi 31 janvier 2013

« Can you quantify your openness ? »

Simple, rapide, et excellent.
x2.



Brillantissime (merci merci merci),
iO Tillett Wright du projet "Self Evident Truths" :




« It's too late. Because I already am all those things. »
Oui, et youpi.


Encore des frissons, et un excès de naïveté avec une terrible (énième) envie de se barrer de France. Si ce n'est qu'évidemment le souci n'est jamais tant géopolitique que simplement humain. 
N'importe où, et « n'importe » m'importera toujours.

Marrant ce matin en préparant le 3751ème entretien d'embauche ADV de me rappeler qu'il y a 10 ans c'était un gros morceau de devoir annoncer aux postulant-e-s que j'étais « homo » (so 90's), limite ça faisait trembler, et il fallait être vigilant face aux réactions homophobes autant qu'aux discriminations positives/exotisme. Maintenant j'évoque brièvement que je suis un gars trans, quel positionnement professionnel j'attends de l'ADV lorsque je suis « avec un ou une partenaire », et en fait de plus en plus je me marre presque ouvertement car je me contrefous tellement de toutes ces labellisations (« LGBTQIA », ahah...) que je ne sais même plus comment formuler ceci devant ces postulant-e-s fréquemment paumé-e-s de : garçon trans efféminé « parfois hormonné et parfois pas » avec partenaires indéfiniment genré-e-s. Je n'en fais pas un jeu, généralement je conclus gentiment en souriant « juste votre boulot consistera à accompagner l'autonomie d'un être humain, et j'en suis un ».


3 commentaires:

  1. https://www.youtube.com/watch?v=DbNr_13ESM0

    Oh yeah.
    J'écoutais ça au collège, et je ne savais pas pourquoi j'adorais cette chanson. Pourtant je comprenais très bien les paroles et leurs implications. Juste pas leurs implications pour moi... x)
    \m/
    Je me posais la question justement, de la façon dont les ADV géraient tout le côté queer, trans, gay, et le fait que tu parles de trucs de trans ou queer avec certains de tes amis/connaissances... Je me demandais, entre ce qu'ils entendent, ce qu'ils comprennent, ce qu'ils pensent, ce qu'ils en pensent... sacré shmilblick. Mais ce doit être si libérateur de pouvoir être toi-même sans contraintes avec eux du coup (enfin j'imagine que si yen a pour qui ça pose problème, ils te le disent à l'embauche pour te laisser leur mater le cul pendant qu'ils vont voir ailleurs s'ils y sont...)

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  2. À vrai dire je ne sais pas comment les ADV gèrent queerness & Co parce que leur contrat avec moi c'est justement que nous n'échangions pas tous ces divers points de vue intimes comme politiques, artistiques, etc. Et ceci va dans les deux sens : je ne questionne pas non plus leurs préférences, leurs convictions et leurs espoirs.

    Un ADV me disait la semaine dernière qu'il réalise en fin de compte que c'est quelque chose qui lui permet de se libérer la tête de toutes les contraintes d'une relation duelle, qu'il apprécie de pouvoir faire son boulot avec moi (et il le fait majestueusement) tout en pouvant penser à ses propres idées et sans devoir les incliner/décliner suivant une étrange conjoncture relationnelle-sous-CDI que nous aurions.

    Il y a pas mal d'handi-e-s qui papotent de leur vie avec leurs ADV, je ne juge plus, c'est leur propre équilibre ou/et nécessité. Je sais juste qu'au début j'étais tenté « par défaut », par bienséance sociale d'agir ainsi. Sauf que c'est pernicieux de mon expérience, l'ADV va se permettre de plus en plus de commentaires (un pote me disant dernièrement que son ADV en l'accompagnant en hospit' critiquait fort et haut qu'il y avait « trop de roms dans cet hôpital ! », ce qui lui a troué le bide), autant que ce peut être l'employeur-euse handi-e qui s'en permet, au début c'est chouette, il y a un lien privilégié d'autonomie+copinage, et puis jusqu'à ce qu'une parole des deux côtés interviennent dans l'intimité fragile de l'autre (lorsque ce ne sont pas les partenaires ou l'entourage amical qui commence à signifier que l'ADV prend / est permis-e de prendre un peu trop de place)...
    Des collègues de bureau, de chantier, peuvent s'engueuler puis se remettre au taf chacun-e dans leurs coins, un-e ADV tendu-e avec un-e employeur-euse handi-e ça peut être directement une quotidienneté qui se casse la gueule, genre imagine soudainement stresser pour chier et fais toi doucher comme au car-wash, autant que pour l'ADV ce peut être toute une pression/harcèlement psychologique de la part de l'employeur-euse qui vrille, des manques d'attentions professionnelles.

    C'est un vaste sujet. Mais personne n'a envie de vivre le moment où ça déraille.
    Et en effet tout ceci est clairement énoncé et expliqué à mes embauches, je formule toujours aux postulant-e-s qu'ils/elles ne sont pas amené-e-s à être esclaves mais à faire un choix suivant le contrat requis.

    Un simple vice-versa : je n'ai pas à savoir si tel-le ADV est gay ou zoophile, ça a pu bien sûr me questionner, mais ça ne concerne en rien à vrai dire le boulot de compléter toute ma gestuelle. Un-e traducteur-ice de langues va travailler à être un médium entre 2 interlocuteur-ice-s sans pour autant participer aux contenus des propos échangés, eh bien la posture professionnelle est ressemblante.

    Tout est histoire d'implication, probablement... ;)
    Et d'humilité, fondamentalement, je crois.


    cx

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  3. C'est génial du coup que ça puisse se passer comme ça et qu'au final ça permette une ouverture et non une fermeture (ouverture dans le sens "liberté" ou "libération" de l'adv, et réciproquement). Le tout étant en fait de trouver le système qui convient pour travailler au mieux, mais je comprends du coup mieux le côté strictement professionnel. :)

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